lundi 3 octobre 2011

110818 Bisse d'Ayent Barrage du Zeuzier

Départ depuis les Mayens d'Ayent en remontant par le bisse d'Ayent jusqu'au barrage voûte du Zeuzier (Tseuzier).




Idéalement, il faudrait laisser sa voiture à Sion et prendre le car postal pour les Mayens d'Arbaz. Mais il faut bien choisir son heure car la fréquence est plutôt restreinte! De plus, le bus qui descend de Zeuzier ne passe pas par les Mayens d'Arbaz...
Nous avons laissé la voiture au parking en face du restaurent du Lac à Arbaz. Pour la retrouver ce soir, soit l'autostop, soit les cars postaux pour descendre jusqu'à Grimisuat et remonter à Arbaz. C'est un peu compliqué car il faut prendre deux bus, il y en a peu pendant la journée, et encore moins le soir!


Comme très souvent, ce ne sont pas les panneaux indicateurs qui manquent! 3h30 pour notre but, le barrage du Zeuzier.

Départ à 1310m d'altitude pour atteindre 1778m au barrage.


Le lac de l'Etang long, agréable coin pour venir pique-niquer, avec tables et bancs.


Le début du bisse est asséché, c'est un peu décevant de commencer ainsi sans savoir s'il est en eau plus loin, surtout avec cette chaleur de plus de 30°C! Cela semble d'autant plus étrange que l'eau n'est en principe coupée qu'en automne...


Ouf! Quelques mètres plus loin, nous découvrons que l'eau a simplement été déviée. En amont, nous retrouvons le doux clapotis si typique des bisses. Le chemin continue à plat, d'abord au soleil car des  coupes de bois ont eu lieu le long du parcours, puis dans la forêt, pour notre plus grand confort! Il faut dire que la deuxième moitié de ce mois d'août 2011 est caniculaire...



Une piste Vita se greffe sur une partie du parcours. Il doit y avoir pire cadre pour faire du sport!



Le bisse d'Ayent est déconseillé aux personnes sujettes au vertige. En fait, la première partie (dans le sens Arbaz - Zeuzier) est très facile. Mais plus loin, le sentier traverse une zone de falaise puis passe dans un tunnel.


Le bisse, construit vers 1442, traversait à l'origine la paroi rocheuse. On imagine le courage et le travail que l'installation de ces chenaux en bois ont exigés, surtout à l'époque. Le tunnel ne date lui que du XIXème siècle.


L'entrée du tunnel. Il n'y a même pas besoin de lampe de poche car un interrupteur situé à l'entrée permet d'éclairer le passage pendant quelques minutes. En revanche, il faut se baisser un peu, car le plafond est plutôt bas!



La fin du tunnel, avec la fameuse petite roue à aubes actionnant un marteau servant d'alarme. Lorsque le bruit continu et régulier de celui-ci cesse, c'est qu'il y a un problème...


Au milieu du tunnel, un trou dans la paroi (qu'il faut franchir à quatre pattes) permet de se retrouver à l'extérieur, en plein dans la falaise, pour admirer l'ancien passage du bisse "à ciel ouvert". Très impressionnant!


Plus loin, nous retrouvons la forêt, ses couleurs, ses champignons...


Depuis Arbaz, le bisse ne présente pas de difficulté (mis à part le passage dans la falaise près du tunnel, qui se franchit sans problème pour autant que l'on regarde où l'on met les pieds). Il est ainsi possible d'aller jusqu'à l'endroit à partir duquel le bisse est en eau. Plus en amont, le sentier devient moins plat, la forêt plus sauvage et le tracé du bisse, abandonné, n'est par endroits plus visible. Nous approchons de la partie réellement déconseillée aux personnes qui n'apprécient pas le vide. En face, de l'autre côté de la Lienne, nous apercevons le bisse du Rô, l'un des plus vertigineux du Valais.


La progression se fait dans l'ancien lit du bisse, dont subsiste encore le muret du côté extérieur. Heureusement d'ailleurs, car le chemin est en à-pic au-dessus d'un vide qui semble sans fin! Au loin, nous distinguons le mur du barrage...  Des chaînes ont été fixées le long de la paroi pour aider les promeneurs. La traversée n'est pas très longue, mais le site fait grande impression. Plus loin, lorsque nous nous retournons, nous voyons le sentier qui semble minuscule dans une immense barre rocheuse. Pourtant nous sommes bel et bien passés par là!


La fin du parcours se fait en montée, parfois assez abrupte. Les mayens succèdent aux rochers... 


Enfin, nous atteignons le lac de Zeuzier, magnifique dans son écrin de pierre. Même à cette altitude, il fait très chaud et une petite glace n'est pas de refus, même si un petit nuage se permet de lâcher quelques vaines gouttes!


Pour le retour, nous avons pu compter sur la générosité d'un couple d'Argoviens en vacances en Valais. Ils ont eu la gentillesse de dévier quelque peu de leur itinéraire pour nous ramener jusqu'aux Mayens d'Arbaz. Merci à eux!

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